Le cabriolet grand tourisme de génération intermédiaire est très bien. Et ce n’est tout simplement pas suffisant.

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Si vous êtes sur le marché pour une Ferrari, je veux dire le genre de Ferrari qui fait transpirer vos mains, accélère votre pouls et fait courir votre esprit longtemps après que vous vous soyez garé pour la nuit, n’achetez pas la Ferrari Portofino M 2022.

Le nouveau cabriolet de 197 000 euros n’a pas les courbes sérieusement sensuelles et les pommettes ciselées de top model que Ferrari a perfectionnées au cours de décennies de fabrication des voitures les plus belles et les plus collectionnables du monde.

A part le commutateur signature manettino et les clignotants activés par le pouce, l’intérieur manque d’une « Ferrari-ness » distinctive à la manière des cabines signature des véhicules de Bentley et Lamborghini qui ont ce murmure ou ce cri, respectivement, de la marque qui les a fait naître. Avec des boutons et des bouches d’aération au toucher plastique, une chambre de torture d’une banquette arrière et un coffre qui contiendra au mieux trois packs de six, cette voiture pourrait être confondue avec l’intérieur d’une voiture bien moins chère et au pedigree nettement moins important.

Ce qui ne veut pas dire que la Portofino M est une mauvaise voiture-c’est juste que ce n’est pas une grande Ferrari. Son style de conduite est confortable et rapide, et même si elle ne fait pas jeu égal avec d’autres grands tours, elle peut être plus utilisable que la plupart des modèles Ferrari. Mais la Portofino M ne sera jamais une voiture qui s’approche de la définition de la marque.

Un riche héritage

Retournons là où tout a commencé. Nommée d’après l’ancien village de pêcheurs touristique de la Riviera italienne, la Portofino M est la mise à jour de milieu de cycle de la Ferrari Portofino qui a fait ses débuts en 2017, un modèle qui a remplacé la plutôt banale California et la meilleure California T.

M signifie modificata ou « modifié » et cette mise à jour de la nouvelle grande routière de Ferrari est effectivement accompagnée de modifications vaguement agréables : 20 chevaux de plus que son prédécesseur, une boîte de vitesses à huit rapports au lieu de sept, un nouveau contrôle du couple qui la rend plus douce à basse vitesse et un mode « course », le premier sur un cabriolet Ferrari GT. 

Les modifications stylistiques comprennent des prises d’air sur le capot, un nouvel évent réduisant la traînée au sommet de chaque passage de roue, et des lamelles en aluminium le long de la calandre. Elle dispose également d’un nouveau diffuseur arrière, qui peut venir en fibre de carbone.

La Portofino M est conçue pour être conduite tous les jours, se transformant d’un coupé de style berlinette en un cabriolet à toit ouvert en 14 secondes. 

Ensemble, ces éléments améliorent l’expérience de conduite par rapport à la Portofino précédente, et cela a permis un prêt de quatre jours amusant, y compris une escapade à la plage le dimanche.

La nouvelle sonorité du moteur est suffisamment différente de celle, par exemple, d’une Toyota pour attirer l’attention ; la sensation des freins, de la suspension et de la direction changeait obligeamment à mesure que je changeais de mode de conduite (choix : mouillé, confort, sport, course et ESC-Off) en descendant l’Interstate 10 vers la Pacific Coast Highway. 

Elle plongeait en douceur et avec agilité dans le trafic, et le toit rigide rétractable fermait adéquatement le bruit extérieur de la route, de sorte qu’on pouvait apprécier la Portofino M comme un coupé, si on le désirait.

Utilisable mais oubliable

Voici ce que je préfère dans la Portofino M : elle est suffisamment haute par rapport au sol (Ferrari a refusé de discuter de la hauteur libre exacte) pour se faufiler dans les allées difficiles d’Hollywood, les stations de voituriers de Beverly Hills et les rues défoncées du quartier des arts du centre-ville. 

C’est ce que j’appelle être utilisable. Vous ne pouvez pas dire cela de beaucoup d’autres engins rapides de Ferrari, Lamborghini, McLaren, Pagani, Bugatti, et ainsi de suite, ce qui rend la conduite stressante pour des voitures de sport exotiques qui sont par ailleurs divines.

La Portofino M est mieux utilisée pour des trajets de loisirs autour de jolis endroits lors d’après-midi ensoleillés tant que vous n’avez pas besoin de mettre beaucoup de choses dans le coffre. Lors de mes essais, elle y est parvenue avec aisance dans des sièges ergonomiques derrière des teintes de peinture extérieure riches et des jantes distinctives, tout en brandissant ce symbole de statut social si important : l’insigne jaune de Ferrari. 

J’ai reçu beaucoup d’attention (non désirée) dans cette voiture de la part de conducteurs de camions et de gars dans des Honda, qui klaxonneront pour toute blonde dans une voiture rouge. Conduire avec le toit relevé réduit ces bêtises de moitié.