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L’aoûtat est la larve d’une espèce d’acarien appartenant à la famille des Trombiculidés : Trombicula autumnalis.
Cette larve parasite temporairement les corps à sang chaud et cause chez son hôte des grosses démangeaisons suite à la morsure douloureuse. Bien que la piqure d’aoûtat soit insupportable, elle est sans risque car non porteuse de maladies. Cependant, la morsure peut engendrer une réaction allergique virulente qui pourrait s’infecter si la plaie n’est pas traitée rapidement chez le vétérinaire.
La larve mesure en moyenne 0,2 mm.
Ou pique les aoûtats ?
Chez l’Homme, les aoûtats s’accrochent régulièrement aux vêtements et piquent au niveau des zones où la peau est fine et humide, comme les oreilles, les aisselles, l’intérieur des cuisses, etc…
Après une piqure d’aoûtat, on peut constater quelques heures après, une apparition de petites papules rouges d’environ 2 à 3 mm de diamètre. Ces papules sont entourées d’une auréole plus claire de 1 mm, pouvant contenir du pus.
Comment détruire les aoûtats ?
Il est possible d’empêcher les aoûtats et leurs larves d’envahir le jardin. Pour cela, il suffit tout simplement d’appliquer quelques mesures préventives. Ces mesures préventives sont très efficaces pour éviter que aoûtats se multiplient :
- Tondre régulièrement la pelouse pour éviter qu’elle ne soit trop haute, permettant ainsi une bonne aération de cette dernière. Cela est efficace car les aoûtats n’aiment pas les endroits trop exposés au soleil, où l’air circule bien ;
- Empêcher les reptiles, les amphibiens et les petits mammifères de s’installer dans le jardin car ces animaux constituent des hôtes idéals pour les aoûtats. Le mieux est donc de s’assurer à ce que l’espace extérieur de la maison ne soit pas favorable à l’hébergement de ces espèces :
- Supprimer les étendues d’eau stagnante pour éviter que les reptiles et amphibiens ne s’y installent ;
- Couper le plus souvent possible la végétation afin que les petits mammifères ne puissent pas s’y cacher.
Dans le cas où une infestation d’aoûtats est déjà déclarée, il faut opter pour des mesures drastiques afin de les éliminer et les détruire. Voici alors comment procéder :
Utiliser des solutions chimiques
- Répulsif à base de diethyltoluamide (DEET) à déposer sur la peau ;
- Répulsif constitué de perméthrine à pulvériser uniquement sur les vêtements ;
- Insecticide à répandre sur le sol, uniquement sur les zones infectées par le parasite ;
- Faire appel à un spécialiste tel qu’une entreprise de désinsectisation pour assurer la bonne utilisation des produits.
Utiliser des méthodes naturelles
Pour éviter l’usage de produits chimiques dans l’habitation, la terre de diatomée se présente comme étant un produit 100% naturel et très efficace. Pour garantir son efficacité, il est conseillé de le répandre dans le jardin, spécialement dans les zones difficiles d’accès pour la tonte ou l’élagage des plantes.
Se protéger des aoûtats
Pour éviter les piqures, il est conseillé de porter des vêtements longs et couvrants lors des balades en forêts. Pour une protection optimale, des répulsifs sont disponibles. Le pharmacien peut proposer :
- Des huiles essentielles d’eucalyptus, de menthe ou de lavande, à vaporiser sur les vêtements ;
- Du talc à répandre sur les vêtements et les sous-vêtements ;
- Des répulsifs anti-moustiques à base de DEET.
Quelle période pour les aoûtats ?
Ces bestioles ont un cycle de vie qui se déroule sur une année. L’aoûtat commence sa vie à partir de l’œuf pondu au printemps ou en été, et sera ensuite déposer au sol par la femelle. Cet œuf va ensuite mûrir et éclore après une dizaine de jours, mettant au jour une larve à six pattes.
Cette larve va se mettre en quête d’un hôte, en l’occurrence un être-vivant à sang chaud (humain ou animal) sur lequel il va s’alimenter pendant 2 à 10 jours. Pour s’alimenter, ces bêtes vont utiliser leurs chélicères pour percer la peau et y injecter des enzymes lytiques, leur permettant de digérer les cellules lysées et liquéfiées.
Comment savoir si on a des aoûtats ?
Il est facile de savoir si une personne a des aoûtats. Il suffit tout simplement de vérifier si la personne présente les symptômes ci-après :
- Un prurit intense 24 heures après la suspicion de piqure, et pouvant résister jusqu’à une semaine ou plus ;
- Apparition de boutons ou bien d’un érythème, voire une urticaire allergique.
Comment reconnaitre une piqure d’aoûtat ?
Lorsque la larve d’aoûtat pique, elle injecte sa salive, déclenchant ainsi les symptômes suivants :
- Des boutons rouges qui se forment après quelques heures, apparaissant alignés ou en cercle ;
- Des démangeaisons importantes pouvant durer toute une semaine.
Après la morsure, la larve reste accrocher quelque temps et finit par tomber. Parfois elle s’enfouit à nouveau dans le sol pour attendre une nouvelle proie.